Droits syndicaux: la Suisse peut mieux faire
En Suisse, le droit de grève a été limité à la stricte relation entre employeurs et employés. Les grèves déclenchées pour des motivations politiques, par des élans de solidarité ou en raison de problèmes économiques ou sociaux sont déclarées illégales. La CSI relève que cette restriction du droit de grève est doublée de lois répressives à l'encontre des grévistes et de leurs syndicats.
Répression abusive
Les participant-e-s à une grève dite " illégale " s'exposent à un licenciement avec effet immédiat et à des sanctions financières, voire pénales. Les syndicats qui ont appuyé le mouvement courent aussi des risques. Ces moyens répressifs sont contraires aux conventions internationales ratifiées par la Suisse.
Une plainte toujours pendante
Parmi les cas de répression abusives de mouvements de grèves, la CSI cite les cas de Gate Gourmet de l'aéroport de Genève, du magasin SPAR de Dättwil et de l'Hôpital de la Providence à Neuchâtel. Dans ces trois conflits de travail qui remontent à 2013, les employeurs ont élaboré des stratégies antisyndicales et licencié des grévistes. Une plainte est d'ailleurs toujours pendante auprès de l'Organisation internationale du travail.