L'AD élit Vania Alleva à la présidence d'Unia
En élisant comme présidente Vania Alleva (45 ans), Unia parachève le renouvellement de sa direction. Cela met un terme à la tradition de la coprésidence datant de la fondation d’Unia en 2004, reliquat du processus de fusion entre le Syndicat industrie et bâtiment (SIB) et la Fédération des travailleurs de la métallurgie et de l’horlogerie (FTMH).
Accent sur les branches des services
Vania Alleva travaille au syndicat depuis 1997 et dirige le secteur tertiaire d’Unia depuis 2008. Elle a été nommée coprésidente d’Unia en 2012 par le congrès. Dans son discours inaugural, elle a appelé les délégué-e-s à se dresser contre les tentatives des employeurs de baisser les salaires, de péjorer les conditions de travail et d’augmenter l’âge de la retraite.
Vania Alleva veut continuer à promouvoir l’ancrage du syndicat dans les professions des services et à impliquer la base dans les processus de décisions. En matière de politique migratoire, elle oppose un refus net à l’introduction de contingents discriminatoires. Des accords internationaux sont nécessaires pour régler les problèmes actuels, la voie du repli et de l’isolationnisme est sans issue.
Position renforcée des femmes
Les délégué-e-s ont pris congé de Renzo Ambrosetti, syndicaliste chevronné. Il avait débuté sa carrière il y a presque 40 ans à la FTMH. Devenu président (en 2000) de ce syndicat, il en a piloté la fusion avec le SIB. Il a ensuite assumé la coprésidence d’Unia dès sa création en 2004. Fort de sa vaste expérience de l’industrie et des arts et métiers, Renzo Ambrosetti a joué un rôle de rassembleur tant au syndicat que vis-à-vis du patronat et des autorités.
Pour succéder à Renzo Ambrosetti au comité directeur d’Unia, les délégué-e-s ont nommé Véronique Polito (38 ans), secrétaire centrale à l’USS. Son élection contribue elle aussi au changement générationnel et confère davantage de poids encore aux femmes au sein d’Unia. Le comité directeur d’Unia compte désormais cinq hommes et quatre femmes.
Soutien aux travailleurs de la construction
Dans une résolution, les délégué-e-s se sont solidarisés avec les travailleurs de la construction. Leur convention collective nationale de travail expire à la fin de l’année. Les travailleurs de la construction réclament des améliorations, notamment une meilleure protection contre les intempéries et le maintien de la retraite à 60 ans.