La Suisse est l’un des pays européens où il est le plus difficile d’accéder à la naturalisation. Au lieu de favoriser l’intégration et de reconnaître les apports indispensables des personnes migrantes à la société suisse, la procédure de naturalisation les soumet à des critères d’admissibilité souvent inaccessibles.
Aujourd’hui, la Confédération impose aux personnes qui souhaitent acquérir la nationalité suisse d’être titulaire d’une autorisation d’établissement (permis C). En règle générale, le permis C s’obtient après une durée de séjour de dix ans. De plus, les coûts de la procédure de naturalisation sont élevés selon le canton et peuvent exclure de fait les personnes à bas revenus. Enfin, la Confédération impose aux candidats des niveaux linguistiques démesurés, surtout pour les personnes dont le parcours n’a pas permis d’acquérir une certaine maîtrise d’une langue nationale.
La commission Migration d’Unia critique ces barrières érigées sur le chemin vers la naturalisation et présente les revendications suivantes :
Une très grande partie des membres n’a pas la nationalité suisse et est donc directement concernée par la problématique. En parallèle du succès de l’initiative fédérale « Pour un droit de la nationalité moderne (initiative pour la démocratie) », Unia demande à la Confédération et aux cantons de prendre des mesures pour faciliter la naturalisation et la rendre plus juste, plus accessible et mieux adaptée aux réalités de la société suisse contemporaine.