Conflit du travail chez Smood: Le droit de consultation des salarié-e-s n’est pas respecté
Unia et ses membres, dont 80 ont fait grève pendant 36 jours pour améliorer leur situation, n’ont pas été impliqués dans le processus et n’ont pas été informés du contenu de la nouvelle CCT conclue par la direction de Smood avec syndicom. Via son application, Smood demanderait à ses employé-e-s de se prononcer sur cette CCT. Ils n’auraient que deux jours pour répondre individuellement à leur employeur. Cette manière de procéder ne permet pas une information correcte des salarié-e-s et les met sous pression, d’autant plus que cette enquête ne garantit pas la protection des données.
Minimum pas respecté
Unia rappelle que les lois et les CCT de force obligatoire doivent être respectés. À première vue, la CCT Smood ne garantit pas les minima de la CCT de la restauration déclarée de force obligatoire par le Conseil fédéral, comme les cinq semaines de vacances ou le 13e salaire. Les dispositions sont aussi largement en-dessous des recommandations émises par la CRCT du canton de Genève. Unia fera un examen plus approfondi des dispositions de cette CCT. Concrètement, pour les livreuses et les livreurs qui, contrairement aux dispositions légales, sont payés à la minute via Simple Pay, aucun changement ne semble prévu.
Procédures en cours
Pour rappel, Unia a lancé avec des livreurs des procédures juridiques qui permettront de clarifier la situation et garantir aux salarié-e-s leurs droits. Par ailleurs, des procédures sont encore en cours dans le cadre de l’inspection du travail et des commissions paritaires.