La Suisse rétrogradée pour son manque de protection contre les licenciement

Groupe de syndicalistes portant des pancartes contre les licenciements abusifs
Action d’Unia contre les licenciements abusifs devant le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche.
La Suisse a été rétrogradée dans le classement international sur la liberté syndicale et la protection des droits du travail. Elle y passe du deuxième rang (violations répétées des droits) au troisième (violations régulières des droits), ce qui la place en dessous de la moyenne européenne. En cause: sa protection insuffisante contre les licenciements.

L’indice global des droits évalue chaque année les pays sur une échelle de 1 à 5 en fonction de leur respect des droits des travailleuses et des travailleurs. L'indice a été présenté par la Confédération syndicale internationale (CSI) dans le cadre de la conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui se tient à Genève.

De nombreux cas de licenciements antisyndicaux

Au cours de la dernière période de référence, 21 cas de licenciements antisyndicaux ont été documentés en Suisse. Le nombre de cas non déclarés devrait être probablement encore plus élevé. La protection insuffisante du code des obligations contre de tels licenciements abusifs est alarmante. La Suisse ne remédie pas à cette situation.

En 2019, le Conseil fédéral a tenté une médiation entre syndicats et employeurs, mais elle a été suspendue en 2023, laissant une situation insatisfaisante et contraire aux engagements internationaux de la Suisse

Rencontre avec le Conseil fédéral et préparation d’une initiative

La Suisse doit maintenant prendre ses responsabilités et améliorer la protection contre les licenciements. Unia exige une rencontre auprès du conseiller fédéral Guy Parmelin avec des personnes concernées par des licenciements abusifs. La voix des travailleuses et travailleurs concernés doit être entendue directement par les décideurs.

Unia et l'Union syndicale suisse préparent aussi une initiative populaire pour plus de protection contre les licenciements abusifs.