L’introduction de la libre circulation des personnes en 2004 a mis fin au statut indigne de saisonnier. Elle a marqué un progrès majeur. Il n’empêche qu’en en Suisse, il faut verser des salaires suisses, et Unia y veille. A défaut, la libre circulation des personnes sera tôt ou tard remise en question.
Pression sur les salaires
Le rapport montre que les emplois précaires de courte durée (90 jours maximum) ont triplé depuis 2005. Le nombre d’infractions aux conditions de travail minimales est également alarmant. Les commissions paritaires ont découvert des abus lors de 30% des contrôles. Le nombre de cas de sous-enchère salariale par canton est passé de 9% à 12% par rapport à l’année précédente.
De nombreuses branches sont concernées
L’activité dans la construction tourne à plein régime alors qu’elle baisse ailleurs en Europe. Cela favorise le risque de voir des entrepreneurs et leurs sous-traitants verser des salaires de misère en Suisse. Les autres branches menacées sont notamment le commerce de détail, le paysagisme, la sécurité, la construction, la location de services et l’industrie.
Abolir le dumping salarial
Empêcher et prévenir le dumping salarial passe par l’introduction de salaires minimums obligatoires et de contrats-types dans davantage de branches. Des améliorations s’imposent en matière de contrôles et de traitement de l’information. Il faut aussi limiter la sous-traitance à la chaîne. Enfin, la suspension des travaux par les cantons en cas de dumping salarial doit être la règle en cas de soupçons.