Migros préfère solliciter des briseurs de grève plutôt que négocier
Face à la non-entrée en matière de la direction sur leurs revendications, et en premier lieu sur l’exigence d’ouvrir des discussions sur la fermeture annoncée du site, les employé-e-s de Micarna à Ecublens ont décidé ce matin de reconduire leur grève pour une deuxième journée.
Le mouvement a débuté hier à 9h15, après une assemblée générale tenue dès 4h30. La grève s’est poursuivie hier soir avec l’équipe de nuit. Les employé-e-s de Micarna avaient auparavant mandaté le syndicat Unia pour les soutenir dans la défense de leurs intérêts. 90% des travailleurs-ses ont à ce jour mandaté Unia pour les représenter. En parallèle, Migros refuse toujours de reconnaître la liberté syndicale ancrée dans la Constitution et sa propre CCNT.
Refus et menaces
Durant la journée de hier, la direction a rejeté tous les appels à discuter, répondant au contraire par des pressions sur les travailleurs-euses. Les grévistes ont ainsi été menacés de ne pas obtenir les faibles mesures d’accompagnement proposées par Migros et même de d’une anticipation de la fermeture et des licenciements.
Briseurs de grève mobilisés
Des employé-e-s du site fribourgeois et de deux sociétés de travail temporaire (Adecco et Valjob) ont été sollicité-e-s par Micarna pour briser la grève ; ce type de pratique est expressément interdit par la Convention collective de travail de location de service. Des changements de planning à court terme ont été opérés et portent atteintent à la santé des travailleurs-euses concerné-e-s. Fidèle à ses méthodes d'intimidation, Micarna a exercé hier soir, entre 19 et 21 heures, des pressions sur chacun de ses collaborateurs par téléphone.
Négociations nécessaires
Par la reconduction de leur grève, les employé-e-s du site d’Ecublens, avec le soutien d’Unia, réitèrent leur demande aux directions de Micarna et de Migros d’entamer le dialogue afin d’ouvrir des négociations au plus vite. Ces dernières doivent porter notamment sur les conditions de transferts dans d’autres entités du groupe et sur les pré-retraites qui sont largement insuffisantes.