Depuis 2012, aucune revalorisation négociée des salaires n’a été concédée dans les branches du second œuvre romand. Les représentants de la Fédération des entreprises romandes de plâtrerie-peinture (FREPP) s’y sont toujours opposés pour des raisons idéologiques.
Cette attitude alimente une guerre des prix, encourage la sous-traitance et met les conditions de travail sous pression. Les prix sont tirés vers le bas. Les entreprises générales profitent largement de cette situation au détriment des entreprises locales. Les pouvoir d’achat des salarié-e-s en pâtit, tout comme la qualité du travail et l’attractivité du métier avec des apprenti-e-s qui se font rares alors que la branche connait déjà une pénurie critique de main d’œuvre.
Cette année, l’inflation est de retour et un choc des primes des assurances maladie se profile avec une augmentation de quelque 10%. Pour Unia, il est exclu que les salarié-e-s en paient le prix fort. Des syndicalistes d’Unia ont remis des tracts aux représentants patronaux de la FREPP en marge de leur assemblée générale à Lausanne. Le syndicat exige une compensation intégrale de l’inflation ainsi qu’une revalorisation des salaires réels.
Les entreprises peuvent se le permettre, car la conjoncture dans la construction a été excellente ces dernières années et qu’elles ont économisé sur les gains de productivité en ne revalorisant pas les salaires. Les travailleuses et les travailleurs sont d’ores et déjà en train de s’organiser sur leurs lieux de travail avec leur syndicat Unia pour donner de la voix cet automne lors des négociations salariales.