Nous vivons actuellement la troisième alerte canicule depuis début juillet. A Genève, une bonne soixantaine de chantiers a été visitée par l’équipe syndicale d’Unia.
Une trentaine de dénonciations ont été faites auprès des inspections du travail. Elles concernaient notamment l’absence de pauses régulières, de mise à disposition d’eau et d’un lieu de pause au frais, ou encore la pratique de travaux très durs aux heures les plus chaudes.
Plusieurs chantiers publics sont actifs à Genève dans différentes communes. Les travailleurs y sont confrontés à des températures très élevées: le goudron atteint 170°C. Il est intolérable que la santé des salariés soit ainsi mise en danger!
En 2019, l’Etat de Genève, les associations professionnelles et les syndicats s’étaient entendus afin de ne pas faire subir de pénalités pour les retards de chantier liés aux mesures de protection de la santé du personnel.
En 2022, l’Etat, pressé de terminer son chantier avant la rentrée, met la pression sur les entreprises pour qu’elles respectent les délais prévus! Les autorités incitent ainsi les entreprises à ne pas appliquer les mesures sanitaires et de sécurité, notamment celles d’effectuer les travaux les plus durs le matin, ou encore de faire des pauses de 10-15 minutes toutes les heures.
Cette pression scandaleuse de l’Etat sur les entreprises pour que les délais soient tenus implique une dégradation des conditions de travail sur les chantiers, au péril de la santé des salariés. Elle doit cesser immédiatement. Avec le changement climatique, ces périodes de canicule sont malheureusement appelées à se répéter.
C’est un facteur à intégrer dans la planification des chantiers, ainsi que dans les conditions d’attribution des marchés publics. Unia exige que les règles de protection de la santé des travailleurs en cas de canicule sur les chantiers soient respectées.