Quiconque s’en prend à la FAR porte atteinte à la dignité des travailleurs. Auparavant, seul un travailleur de la construction sur cinq atteignait l’âge de la retraite en bonne santé tandis que 80% étaient poussés vers l’assurance-invalidité, l’assurance-chômage ou contraints de quitter leur emploi.
Les entrepreneurs refusent de négocier
Le nombre de rentiers FAR va augmenter d’ici 2014, car la génération des baby-boomers arrive à la retraite. Depuis octobre 2017, les syndicats demandent à la Société suisse des entrepreneurs de négocier des mesures visant à assurer la retraite à 60 ans. Au lieu de cela, les entrepreneurs veulent une «solution» unilatérale à la charge des travailleurs de la construction.
Pas touche à la retraite à 60 ans!
Les entrepreneurs exigent la retraite à 62 ans ou une réduction des rentes de 30%. Aujourd’hui déjà, les travailleurs de la construction qui prennent une retraite anticipée renoncent à près d’un tiers de leur salaire. Avec une réduction des rentes de 30%, la rente transitoire ne serait plus que de 3000 francs. Pratiquement plus aucun travailleur ne pourrait se permettre une retraite anticipée.
Coupe claire aussi dans les conditions de travail
Il est prévu cette année de négocier la CCT FAR, mais aussi la Convention nationale du secteur principal de la construction. Ici aussi, les entrepreneurs exigent une coupe claire: la semaine de travail de 50 heures, une baisse des salaires pour les travailleurs âgés et un assouplissement de la protection contre le licenciement en cas de maladie ou d’accident.
La confrontation, si nécessaire
Si la Société suisse des entrepreneurs continue de refuser toute solution, la situation va dégénérer. Un vote de grève a lieu actuellement sur les chantiers.