La répartition individuelle et régionale de la masse salariale est peu transparente et crée un fort sentiment d’insécurité au sein du personnel. Le syndicat Unia s’engage en faveur de meilleurs salaires pour toutes et tous car les augmentations annuelles sont cruciales pour compenser la hausse réelle du coût de la vie (notamment le renchérissement des primes de caisses-maladie). C’est d’autant plus vrai pour les bas et moyens revenus.
Besoin de rattrapage
Le commerce de détail fait traditionnellement partie des branches à bas salaire d’où l’urgent besoin d’effectuer un rattrapage. Non seulement le salaire mensuel moyen est très bas, il s’élève à 4691 francs, mais tous les salaires de la branche sont restés à la traîne de l’économie suisse durant la période allant de 1998 à 2012 (BAK Basel, 2015).
Productivité en hausse
Cette stagnation salariale est préoccupante, sachant que dans le commerce de détail, la productivité a connu une hausse supérieure à la moyenne. Selon les calculs du syndicat, elle a progressé de 6,24% entre 2009 et 2014, alors que les salaires réels n’augmentaient que de 5,01%. Le personnel de la branche figure ainsi parmi les grands perdants de cette évolution économique.