Davantage de travail dominical met la santé en danger

Le personnel de vente ne veut pas de travail supplémentaire le dimanche. Il est temps que les employeurs et les politiques les écoutent! (photo: Neil Labrador)

La Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États (CER-E) s’est penchée sur deux initiatives de déréglementation dans la loi sur le travail et a largement soutenu l’une d’elle. Unia met en garde contre les conséquences: plus de travail dominical signifie une plus grande charge de travail, plus de stress et plus de maladies.

Deux initiatives parlementaires demandaient l’assouplissement des dispositions de protection de la loi sur le travail qui concernent en particulier le personnel de vente. Le syndicat Unia regrette que la CER-E ait donné suite à l’initiative visant à donner aux cantons la possibilité d’assouplir les règles d’ouverture dominicale des magasins.

Risques accrus pour la santé

Dans le commerce du détail, les horaires morcelés, le travail en soirée et les modifications de planning de dernière minute marquent le quotidien des employé-e-s. Aujourd’hui déjà, les horaires de travail sont largement déréglementés et les employé-e-s doivent faire preuve d’une flexibilité maximale. Augmenter le travail du dimanche, c’est aggraver cette tendance. C’est aussi néfaste pour la santé des salarié-e-s.

Attaques répétées contre la loi sur le travail

La motion Nantermod et l’initiative du canton de Zurich constituent des énièmes attaques contre la protection de la santé des travailleuses et travailleurs, élément central de la loi sur le travail. La première, qui cherchait à autoriser les commerces de proximité à ouvrir le dimanche, a été heureusement rejetée. La deuxième, visant à faire passer le nombre d’ouvertures dominicales sans autorisation de quatre à douze, a été approuvée. Unia appelle la commission homologue du Conseil national à rejeter ce projet qui entraînerait une détérioration durable des conditions de travail.

Le personnel de vente ne veut pas travailler le dimanche

Selon une nouvelle étude de l’institut Sotomo, les salarié-e-s aspirent à une meilleure prise en compte de leurs souhaits de la part de leurs employeurs et à moins de «flexibilité unilatérale». Les employé-e-s ne veulent pas de travail supplémentaire la nuit et le dimanche. Ils et elles ne veulent surtout pas d’une nouvelle déréglementation de la loi sur le travail. Il est temps que les employeurs et les politiques les écoutent enfin!