Unia doit être associé à l’analyse des salaires
L’égalité salariale hommes-femmes est à la traîne dans l’horlogerie. C’est pourquoi Unia réclame d’être associé à la vérification des analyses, comme le permet la révision de la loi sur l’égalité. La conférence de l’horlogerie a adopté vendredi une résolution allant dans ce sens.
Des chiffres alarmants
Les derniers chiffres de l’OFS disponibles sur les écarts salariaux entre hommes et femmes dans l’horlogerie, issus de l’enquête sur la structure des salaires, montrent qu’un écart de 24,4% entre les salaires des hommes et ceux des femmes est toujours là, contre 24,8% en 2016. Dans une analyse de 2019, l’OFS a par ailleurs calculé que, dans l’industrie, 47% de cette différence ne peut pas être expliquée par des critères objectifs comme l’âge, l’ancienneté ou le niveau de formation. Sans intervention déterminée, ces discriminations perdureront. C’est inacceptable!
Nouvelle loi
Révisée fin 2018, la Loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) met en place une analyse obligatoire des salaires dans les entreprises de plus de cent employé-e-s. Sa mise en œuvre est donc essentielle. Comme le permet cette révision de la loi, Unia exige d’être associé au contrôle des analyses qui vont être effectuées ces prochains mois dans les entreprises. Ce n’est qu’au travers du partenariat social que ces analyses seront crédibles et que la situation pourra évoluer.
Appel aux organisations patronales
Bien qu’insuffisant, cet outil devrait permettre de résoudre en partie l’injustice faite aux femmes. Afin de faire enfin progresser l’égalité salariale dans l’horlogerie, Unia demande aux organisations patronales de prendre enfin la question des inégalités salariales au sérieux et d’encourager leurs entreprises à associer les partenaires sociaux à cette phase de vérification.