Débrayage chez Leclanché Capacitors à Yverdon pour sauver les emplois
12 employé-e-s de l’usine Leclanché Capacitors sont en grève depuis mercredi passé. Avec Unia, ils exigent le maintien du site et des emplois, de véritables négociations avec la délégation syndicale, et un engagement écrit relatif à la vente du site d’Yverdon.
Une procédure de consultation bâclée
Le 26 août dernier, la délocalisation de l’activité de l’entreprise était annoncée. La période de consultation qui a suivi – obligatoire en cas de licenciement collectif – a été marquée par d’importants manquements. Pour les dénoncer et préserver les emplois, les salarié-e-s ont cessé le travail le 30 septembre 2020 à midi.
Des chiffres noirs
Leclanché Capacitors Sàrl a touché des aides publiques (RHT) depuis juin 2019 et bénéficié de 100 000 francs de soutien à l’industrie de la part l’Etat de Vaud pour l’achat de plusieurs machines. Pendant plus d’une décennie, l’entreprise est restée dans les chiffres noirs. Elle dispose d’un carnet de commandes bien rempli au regard de la crise sanitaire actuelle. De plus, un repreneur a signalé son intérêt à racheter la société.
Malgré tous ces éléments, le groupe français Mersen, propriétaire de l’entreprise depuis juillet 2018, maintient sa volonté de délocaliser le site d’Yverdon vers Husum, dans le nord de l’Allemagne.
Détermination des employé-e-s
Après un préavis de débrayage adressé à la direction la semaine dernière, les salarié-e-s ont constaté que l’entreprise ne respectait ni ses engagements, ni les dispositions légales en matière de licenciement collectif. Ils exigent:
- La mise sur pied immédiate de véritables négociations avec la délégation syndicale pour le maintien du site et la sauvegarde des emplois;
- Un engagement écrit relatif à l’acceptation de la vente de l’entier du site d’Yverdon et l’ouverture formelle de discussions pour définir les conditions de la reprise de Leclanché Capacitors Sàrl par un tiers.
Le groupe français Mersen doit assumer ses engagements!