La direction de Philip Morris doit arrêter l’enfumage!
Unia s’insurge contre la décision de Philip Morris de délocaliser une partie de ses activités en Pologne, au Portugal et en Grande Bretagne. 265 postes seraient menacés.
Lundi dans l’émission Forum de la RTS, le porte-parole de Philip Morris a déclaré que la direction en avait discuté avec «toutes les parties (…), y compris les syndicats». Unia dément formellement avoir été contacté par la direction du cigarettier, que ce soit à Neuchâtel ou à Lausanne.
Mauvais départ
En propageant cette affirmation inexacte, la direction sous-entend qu’Unia a été associé au processus de décision, ce qui n’est absolument pas le cas. Ce mauvais départ suscite des inquiétudes quant à la qualité de la consultation à venir. Les droits des salarié-e-s doivent impérativement être respectés dans cette procédure. Ils doivent notamment avoir accès à toutes les informations nécessaires à la recherche de solutions alternatives aux licenciements et à la délocalisation.
Une autre affirmation erronée
Hier matin, toujours sur les ondes de la RTS, le ministre vaudois de l’économie, Philippe Leuba, affirmait avoir obtenu de la direction que «le plan social serait généreux». Comment ce ministre peut-il parler de plan social alors que la procédure de consultation n’a même pas encore démarré? Toute procédure de consultation consiste à d’abord examiner les possibilités de sauvegarder les emplois, avant de parler de plan social.
Informer le personnel
Des salarié-e-s de Philip Morris ont contacté Unia. Le syndicat va organiser une assemblée du personnel pour l’informer de ses droits, à Lausanne et à Neuchâtel. Par ailleurs, Unia exige que la direction de Philip Morris reçoive une délégation du syndicat et l’informe enfin précisément de ses intentions, ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent. L’entreprise doit tout mettre en œuvre pour préserver les emplois. Elle doit également respecter les droits syndicaux des salarié-e-s, et organiser une procédure de consultation digne de ce nom.