Une meilleure protection pour le personnel et les résident-e-s est à la traîne
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, plus de 4000 résident-e-s de homes sont décédés du Covid-19 en Suisse. La charge de travail supplémentaire dans les soins en raison de maladies, de la pénurie aiguë de personnel et de l’accompagnement des aînés en fin de vie entraîne une énorme pression pour les soignant-e-s.
Les tests dans les homes de tout le pays se font attendre
Les mutations du virus posent de nouveaux défis aux homes. Les premiers cas montrent la vitesse vertigineuse à laquelle le virus s'y propage.
Le syndicat Unia appelle la Confédération et les cantons à prendre immédiatement des mesures efficaces, dont des tests réguliers et exhaustifs sur les résident-e-s et le personnel soignant. Les personnes positives, soignant-e-s ou résident-e-s, devront être isolées systématiquement.
Ne pas laisser les homes seuls
Le dépistage du personnel soignant et des personnes dépendantes sur tout le territoire est très exigeant en termes de personnel. L’isolement systématique des soignant-e-s aggravera encore le manque d’effectifs.
Le Conseil fédéral et les cantons sont donc appelés à soutenir les homes de manière conséquente. Ils doivent prendre en charge les coûts des tests. D’autre part, ils doivent mettre à disposition du personnel supplémentaire pour les tests et les soins, que ce soit avec des pools de personnel ou en faisant appel à la protection civile, au service civil ou, le cas échéant, au personnel militaire.
Empêcher les suppressions de postes
La situation actuelle entraîne une diminution du taux d’occupation des lits en raison des décès et d’une baisse du nombre d’admissions. Le financement des homes et la clé de répartition des postes dépendent de l’occupation des lits. Il est donc à craindre que les coûts et pertes soient répercutés sur le personnel et que des emplois soient supprimés.
La Confédération et les cantons doivent agir vite, soutenir financièrement les homes si nécessaire. Les homes ont besoin de personnel supplémentaire, également à la suite de la pandémie, pour garantir des soins dignes et de qualité.