Il faut protéger les salarié-e-s les plus précaires
Les autorités fédérales ont pris des mesures afin d’éviter les licenciements et de garantir les salaires, via un accès facilité au chômage partiel, ou encore des mesures spécifiques pour les indépendant-e-s.
A ce jour, rien n’est prévu pour les travailleuses et les travailleurs de l’économie domestique. Pour ces personnes déjà précaires en temps normal, la crise du coronavirus est synonyme de grave crise économique.
Des tâches essentielles
Ces personnes réalisent un travail essentiel au fonctionnement de la société: ménage, garde d’enfant, aide aux séniors ou aux personnes en situation de handicap, ... Autant de tâches assumées majoritairement par des femmes migrantes engagées dans des ménages privés.
Aujourd’hui, à l’heure du confinement, de la peur face à l’inconnu ou des risques réels de contagion, nombre d’entre elles sont empêchées de travailler et se retrouvent sans salaire, leur(s) employeur(s) ne voulant ou ne pouvant pas s’en acquitter.
Eviter les catastrophes
Le secteur de l’économie domestique est marqué par la précarité: salaires bas, emplois peu stables et multiples, couverture sociale lacunaire ou inexistante, permis de travail très précaires pour nombre de personnes, voire pas de statut légal.
La Suisse ne doit pas oublier ces travailleuses et travailleurs indispensables à notre système économique et social. Il faut prendre les mesures nécessaires pour éviter des catastrophes humaines et familiales.
Pour des mesures économiques urgentes…
Unia et d’autres syndicats lancent un appel au Conseil fédéral: il doit prendre des mesures urgentes, efficaces, non bureaucratiques pour la compensation de perte de salaire, en tenant compte des problématiques structurelles du secteur. Ceci en complément du soutien que les cantons apporteront à cette catégorie de d’employé-e-s.
…et pour une protection adaptée
Hormis la question de la survie économique, celle de la santé de ces salarié-e-s n’est pas résolue non plus. Ils doivent pouvoir aussi se protéger en disposant des informations et du matériel nécessaire. S'ils font partie des personnes à risque, ils doivent pouvoir bénéficier d’un congé avec maintien du salaire.
La Confédération et les cantons doivent garantir que les employeurs privés prennent leurs responsabilités envers leurs salarié-e-s!