Renforcer l’AVS, c’est renforcer les femmes
Les chiffres de l’OFS publiés aujourd'hui montrent que le deuxième pilier (la prévoyance professionnelle obligatoire) est discriminatoire à l'égard des femmes: elles perçoivent environ moitié moins de prestations de ce pilier que les hommes. En effet, la retenue de coordination entraîne des salaires peu élevés pour les personnes qui travaillent à temps partiel, ce qui touche particulièrement les femmes. Le deuxième pilier ne tient pas non plus compte du travail non rémunéré.
Les femmes sont plus touchées par la pauvreté
Les femmes sont beaucoup plus touchées par la pauvreté que les hommes: en 2017, 9,5% des hommes de plus de 65 ans étaient dépendants des prestations complémentaires, contre 14,8% pour les femmes du même groupe d'âge. Cette précarisation des femmes âgées est inacceptable.
Ceux qui peuvent se le permettre prennent leur retraite plus tôt
Les hommes ayant pris leur retraite avant l'âge normal perçoivent une rente de prévoyance nettement plus élevée que ceux qui ont travaillé jusqu'à 65 ans: 3 009 francs par mois contre 1 809 francs. Il en va de même pour les femmes, avec une rente de 1 468 francs avant l'âge légal de la retraite et de 1 009 francs à l'âge normal. Le deuxième pilier permet donc aux personnes à revenu élevé de prendre une retraite anticipée, tandis que les personnes à faible revenu doivent travailler jusqu'à ce qu'elles atteignent l'âge légal de la retraite.
Avec l’AVS, tout le monde est assuré
Le deuxième pilier discrimine les femmes parce qu'il ne rend pas justice à leur parcours professionnel. Avec l'AVS, les rentes de vieillesse sont réparties beaucoup plus équitablement, car tout le monde est assuré, indépendamment de son activité. Il est donc important de développer l'AVS pour qu'elle devienne un revenu existentiel digne de ce nom!
Une vie digne, aussi à l’âge de la retraite: les femmes y ont droit, et se battront pour cela lors de la grève des femmes* du 14 juin!