L'égalité salariale mérite des mesures strictes!
Sur le principe, la décision d'une analyse obligatoire des salaires est juste et importante. Unia demande toutefois au Conseil national de passer aux choses sérieuses.
Ne contrôler qu'1% des entreprises ne suffit pas
Selon le Conseil des Etats, seules les entreprises de plus de 100 salarié-e-s – soit environ 1% – seraient contraintes d'effectuer une analyse des salaires tous les quatre ans. C'est un affaiblissement du projet initial. Unia exige une réglementation qui astreigne toutes les entreprises à un contrôle régulier de leurs salaires. Et les entreprises qui violent la Constitution doivent recevoir des amendes et réajuster leurs salaires.
Une loi aussi importante ne peut pas être temporaire!
Limiter à 12 ans une telle analyse de l'égalité salariale est également très problématique pour les femmes du point de vue de l'État de droit. «Imposer une «date de péremption» à une problématique qui touche en premier lieu les femmes, c’est une moquerie, c’est leur donner une gifle. Elles subissent une fois encore le pouvoir des hommes bourgeois», juge Corinne Schärer, membre du comité directeur d’Unia.
Pour Unia, il est clair que la révision de la loi sur l'égalité doit garantir qu'à l'avenir chacun-e reçoive le salaire auquel il-elle a droit, conformément au mandat constitutionnel.