Loi sur l'égalité: il faut associer les employé-e-s!
La discrimination salariale n’est pas un problème individuel, mais collectif. Toutes les femmes sont concernées, dans tous les métiers, à tous les postes et à tout âge.
En Suisse, les entreprises doivent aux femmes près de dix milliards de francs par an, car elles ne leur versent pas le même salaire qu’à leurs collègues masculins pour le même travail ou un travail de valeur égale. Les femmes gagnent environ 20% de moins que les hommes, soit en moyenne 657 francs de moins par mois, parce qu’elles sont des femmes. Les employeurs doivent agir!
Prendre au sérieux la revendication des femmes
La loi révisée est certes importante, mais insuffisante: elle prévoit que seulement 1% de toutes les entreprises doivent effectuer une analyse des salaires (entreprises de 100 salarié‑e‑s ou plus). Aucune sanction n’est prévue et la loi expire après douze mois.
Même cette mini‑révision n’aurait pas été adoptée par le Parlement sans la pression des quelque 20 000 personnes descendues dans la rue en septembre 2018. La grève des femmes* du 14 juin 2019 a montré que le thème de l’égalité salariale est à prendre au sérieux: moins de six mois après l’adoption de la nouvelle loi, plus de 500 000 personnes de toute la Suisse ont répété sa nécessité.
Associer les employé-e-s
Unia appelle toutes les entreprises, y compris celles qui comptent moins de 100 salarié‑e‑s, à examiner l’égalité des salaires dans leur entreprise, à procéder aux corrections nécessaires, et à impliquer leur commission du personnel ou la représentation des salarié‑e‑s dans le processus d’analyse.
N’oublions pas que l’égalité salariale est un mandat constitutionnel!