Unia et chefs d’entreprises réunis pour la place industrielle
Cette journée annuelle de l’industrie d’Unia s’est déroulée sous le signe de la crise du franc et de l’absence de politique industrielle dans le pays. Les dirigeants d’entreprises et syndicaux qui y ont participé étaient d’accord sur le fait que la politique de la Banque nationale met en danger des dizaines de milliers d’emplois dans l’industrie d’exportation.
«Cocktail empoisonné»
Nick Hayek, le CEO de Swatch a durement critiqué la Banque nationale. Pour lui, la direction de l’institution s’est montrée «sans courage ni fantaisie» et a servi un «sacré cocktail empoisonné». L’abandon du taux plancher était ni plus ni moins une «déclaration de faillite».
Les prolongations de l’horaire de travail ne sont pas durables
Pour Peter Spuhler, CEO de Stadler Rail, employeurs et syndicats partagent un intérêt commun pour une place industrielle forte. Il a rappelé que l’Etat et la Banque nationale devraient se préoccuper de la sécurité de la planification à laquelle est liée un taux de change stable. Des mesures telles que la prolongation de l’horaire de travail ne devraient être que temporaires et ne constituent pas une solution durable.
Laboratoire pour un «nouveau partenariat social»
Corrado Pardini, responsable de l’industrie d’Unia a appelé à un « nouveau partenariat social d’égal à égal ». Les industriels absents de la journée ont été invités à participer à un « laboratoire d’idées » pour élaborer des propositions afin de régler les problèmes actuels et d’éviter une désindustrialisation du pays. Au premier plan se trouvent les problématiques relatives à la force du franc, à l’incertitude des relations avec l’Union européenne et au besoin urgent d’une politique industrielle.