Renforcer les droits des salarié-e-s, défendre l'égalité
Lors d’une conférence de presse à Berne, Vania Alleva a rappelé que les syndicats ont derrière eux une année riche en luttes. En septembre, une grande manifestation a permis de lancer, aux côtés d’autres forces progressistes, un signal clair en faveur de l’égalité salariale. Grâce à la spectaculaire mobilisation des maçons, la convention collective du secteur de la construction a été défendue, ainsi que la retraite anticipée sur les chantiers, sans diminution des prestations. Pour la présidente d’Unia, ces campagnes et ces mobilisations sont absolument nécessaires. Le dernier rapport de l’USS sur la répartition des revenus le confirme: en dépit de sa croissance économique solide, la Suisse n’est plus sur la voie de la justice sociale.
Renforcer les droits des travailleurs et des travailleuses
Pour cette raison, les syndicats combattent résolument tout démantèlement des mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes, et donc tout affaiblissement de la protection des salaires en Suisse, a déclaré Vania Alleva: «Notre engagement résolu en faveur de la protection des salaires n’est pas dirigé contre l’Europe. Bien au contraire, nous luttons partout, avec nos homologues syndicalistes des autres pays, pour le renforcement des droits de tous les travailleurs et travailleuses, indépendamment de leur pays d’origine.»
Faire évoluer les salaires
La présidente d’Unia a montré que malgré les solides bénéfices engrangés au fil des ans, la plupart des entreprises ne sont pas disposées à partager leurs résultats avec leurs employé-e-s, qui y ont pourtant largement contribué. Le bilan définitif n’est pas encore tiré, mais après deux ans de stagnation salariale et alors que le renchérissement s’accélère, une baisse des salaires réels s’annonce pour l’année à venir. C’est profondément injuste du point de vue social et dommageable à la collectivité. «Nous allons donc concentrer nos forces en 2019 pour obtenir le renversement de tendance qui s’impose, grâce à une campagne interprofessionnelle.» a-t-elle annoncé.
Grève des femmes du 14 juin
Pour la présidente d’Unia, la résistance des associations patronales et des partis bourgeois à toute amélioration, même minime, de la loi sur l’égalité est inacceptable. Il faut des mesures plus poussées, qui garantissent une véritable égalité et qui mettent un terme à la discrimination. Pour Vania Alleva, c’est précisément ce que vise la grève nationale des femmes du 14 juin: «Notre travail de mobilisation tourne à plein régime. Les syndicats collaborent avec une vaste alliance des organisations féministes et progressistes pour mener à bien cette action.»