Les maçons exigent que le travail temporaire soit limité
Les maçons s’inquiètent particulièrement des problèmes suivants:
- Dans le gros œuvre, la part de main-d’œuvre temporaire est six fois plus élevée que dans toutes les branches. Conçu pour surmonter les pics saisonniers d’activité sur les chantiers, le travail temporaire sert maintenant toujours plus à recruter une main-d’œuvre bon marché dont on pourra se débarrasser en tout temps et qui n’a guère la possibilité de dénoncer les abus.
- Les emplois sûrs et de qualité sont en péril. Les travailleurs âgés sont fréquemment licenciés, puis réembauchés le lendemain sous contrat temporaire et à de moins bonnes conditions.
- Le nombre de chaînes de sous-traitance opaques a explosé. Le dumping salarial, les faillites à répétition et le contournement systématique de dispositions légales et conventionnelles constituent aujourd’hui autant de défis majeurs dans la branche.
Il faut des changements dans la construction
Les maçons revendiquent donc une limitation du travail temporaire, le droit à un engagement fixe après un certain temps, ainsi qu’un registre des entreprises respectant la convention nationale.
Il y a six mois, le parlement des maçons d’Unia a adopté son manifeste «Des chantiers dignes, un travail décent» qui demande un changement en profondeur de la branche.