Unia exige la démission de la direction de la BNS
Le franc surévalué renchérit les produits et les services suisses. Au lieu de la brève flambée du cours du franc qu’escomptait le président de la BNS, le franc s’est échangé à 1,06 seulement durant l’année, ce qui est bien insuffisant. A cela s’ajoutent des perspectives sombres pour la croissance avec une chute des exportations dans l’industrie MEM et une baisse de la fréquentation touristique en provenance des pays européens.
Augmentation du chômage
Alors que le chômage diminue dans l’Union européenne, il augmente en Suisse. Dans les branches où Unia conclut des CCT, le franc fort a coûté 7000 emplois (sans parler du licenciement collectif dramatique annoncé par Alstom). A terme, l’Union patronale Suisse parle de la disparition de 20 000 emplois dans l’industrie d’exportation. Un processus inexorable de désindustrialisation aux conséquences dramatiques pour la Suisse est en marche.
La main d’œuvre paie les pots cassés
Les syndicats ont certes réussi à prévenir les baisses de salaires envisagées sous le prétexte commode du franc fort. Mais des dizaines de milliers d’employé-e-s ont été contraints à effectuer des heures de travail gratuites et les taux négatifs introduits par la BNS nuisent aux caisses de pensions. Les plus durement touchés sont toutefois les salarié-e-s qui ont perdu leur travail.
La direction de la BNS n’inspire plus confiance
Le mandat de la BNS est clair: elle doit mettre en œuvre une politique monétaire utile à l’économie. Unia ne croit plus que la direction de l’institution ait la capacité et la volonté de remplir sa mission. Le syndicat invite donc son président, Thomas Jordan, et les autres membres de la direction à se retirer pour laisser la place à une politique monétaire orientée sur l’intérêt général du pays.