La crise du Covid-19 rend un changement politique inévitable
L’assemblée des délégué-e-s d’Unia était aujourd’hui entièrement placée sous le signe de la crise du Covid-19 et ses conséquences. Le nombre de contaminations au Covid-19 a heureusement fortement diminué en Suisse, mais la crise de la santé publique n’est pas encore terminée. Il faut maintenant une stratégie efficace qui place la santé, le travail et la vie sociale des gens au centre des préoccupations. Pour cela, il faut des concepts de protection et des mesures de contrôle efficaces dans le monde du travail. Pour des solutions durables, la participation des employé‑e‑s est nécessaire et l’implication des syndicats dans les questions de protection de la santé est indispensable.
Pour une sortie de crise solidaire
La crise du Covid-19 a aussi montré à quel point la société dépend de centaines de milliers de personnes qui travaillent dans les professions mal rémunérées du secteur des services, soit dans les soins, la vente, la logistique ou le nettoyage. La plupart sont des femmes victimes de discrimination salariale. Les applaudissements ne suffisent pas pour démontrer plus de respect. Unia demande la revalorisation de ces métiers «essentiels» et des conventions collectives de travail avec des salaires qui suffisent pour vivre.
Il en va de même ailleurs, car chaque franc de solidarité pour les personnes à bas et à moyens revenus, chaque augmentation de salaire et chaque extension des assurances sociales renforcent le pouvoir d’achat et aident à surmonter la récession. Il est aussi nécessaire d’investir dans un programme conjoncturel écosocial dans les domaines de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, des infrastructures publiques et de la formation.
Pas de marchandage avec la protection des salaires!
Pour les délégué-e-s, en revanche, l’initiative de résiliation de l’UDC doit être mise au rebut de l’histoire. L’initiative remet en cause les droits fondamentaux de tous les salarié-e-s. Elle crée de nouvelles discriminations, menace la protection des salaires, sape les conventions collectives de travail et fait des personnes sans passeport suisse des boucs émissaires. Unia s’oppose de toutes ses forces à cette initiative démagogique de l’UDC.