Le personnel de Weight Watchers fait des propositions pour éviter les licenciements
A l’issue du délai de consultation imposé par l’entreprise WW, la commission du personnel, soutenue par le syndicat Unia, a émis près d’une quarantaine de propositions d’alternatives aux licenciements. Il s’agit pour l’essentiel d’améliorer la gestion et la communication de l’entreprise en misant sur les ateliers en présentiel et en réduisant des coûts avec bien moins d’impact sur l’emploi. De cette manière, le personnel espère que WW puisse garder 4/5ème du personnel de terrain qui fait la force de WW en Suisse, et ce alors que l’entreprise a dit vouloir licencier 110 personnes sur 170.
Droits bafoués
Ces propositions ont pu être élaborées grâce à la détermination du personnel. Mais il est regrettable qu’elles n’aient pas pu être chiffrées avec précision, l’entreprise ayant tout fait pour saboter le travail de la représentation du personnel et du syndicat. Les moyens adéquats n’ont pas été donnés à la commission du personnel pour faire son travail. L’entreprise n’a pas communiqué les chiffres minimalement exigibles qui auraient permis des propositions plus solides, et aucune rencontre avec la direction n’a pu avoir lieu en raison d’exigences exagérées. Informés de cette situation, 108 salariées ont par voie de pétition demandé à l’entreprise de donner les moyens à leur commission et au syndicat de faire des propositions et de prolonger le délai de consultation, ce que WW a ignoré.
Mobilisation importante
Les revendications du personnel reçoivent chaque jour un soutien plus fort. Le syndicat Uni Global Union a adressé un courrier à la direction internationale de WW aux Etats-Unis. Un comité de soutien «WW Switzerland - Save the teams !» s’est créé et compte déjà un millier de soutiens, la plupart de clients de WW en Suisse. Pour faire entendre les intérêts du personnel, le comité lance une pétition de soutien qu’Unia a décidé de soutenir. Unia attend maintenant que WW tienne enfin compte des demandes du personnel. Lors de l’assemblée générale du 8 juin, le personnel a d’ores et déjà décidé de prendre toutes les mesures utiles dans le cas où WW ne devait pas accéder à ses demandes.