Unia exige une loi efficace pour l’égalité salariale
En février, le Conseil des Etats a renvoyé la révision de la loi sur l’égalité à la commission chargée de l’examen préalable. Un procédé scandaleux pour Unia, qui y voyait un moyen de repousser encore la date de sa mise en œuvre. Or, voilà qu’après un nouvel examen, la CSEC-E renvoie le projet au plénum, presque sans changement. Le projet sera donc à nouveau débattu le 29 mai au Conseil des Etats.
Un pas dans la bonne direction
Unia salue la décision prise aujourd’hui de balayer l’idée fantaisiste de l’auto-déclaration, et réclame haut et fort des contrôles systématiques des salaires. Par ailleurs, le Conseil des Etats doit impérativement entrer en matière sur les propositions minoritaires de la CSEC-E, qui demandent davantage d’obligations pour les entreprises.
Sanctions sévères exigées
Unia revendique encore et toujours des dispositions contraignantes, imposant à toutes les entreprises – indépendamment du nombre de salarié-e-s – de soumettre leurs salaires à des contrôles réguliers. En février, le Conseil des Etats avait envisagé une version édulcorée, obligeant seulement les entreprises de plus de cent salarié-e-s à analyser les salaires tous les quatre ans.
Pour Corinne Schärer, membre du comité directeur d’Unia, c’est impératif: «A l’avenir, les infractions doivent absolument être punies par des sanctions sévères et des amendes à la hauteur. C’est le seul et unique moyen de faire respecter rigoureusement l’article constitutionnel entré en vigueur il y a 37 ans.»