Conférence de branche du commerce de détail Unia: Les employé-e-s de la vente demandent du respect, du temps, de l’argent!
Le commerce de détail est une branche majoritairement féminine, alors que ce sont des hommes qui occupent le plus souvent les fonctions dirigeantes. Les salaires dans le commerce de détail sont faibles et les employé-e-s doivent faire face aux horaires flexibles. Cette situation est particulièrement difficile pour les personnes ayant des obligations familiales. C’est pourquoi les délégué-e-s Unia de la vente demandent du respect, du temps et de l’argent!
Du respect!
Les vendeuses et vendeurs demandent du respect de la part de l’employeur et des client-e-s pour leur travail difficile.
Du temps!
Des heures d’ouverture plus longues signifient pour le personnel des journées plus longues et souvent fragmentées. Elles ne permettent pas le repos nécessaire et rendent malade. La vie sociale en pâtit aussi : les parents voient à peine leurs enfants le matin et terminent leur journée de plus en plus tard. Plus les horaires d’ouverture sont étendus, moins on dispose de temps pour la famille ou les amis.
De l’argent!
Un salaire à 100% doit suffire pour vivre. Cela n’est souvent pas le cas dans le commerce de détail où travaillent de nombreuses femmes : plus d’un quart gagne moins de 4500 francs par mois. Et plus de la moitié des employé-e-s ayant fait un apprentissage touchent moins de 5000 francs. C’est injuste ! Les vendeuses et vendeurs réclament une revalorisation durable de tous les salaires et la pleine compensation du renchérissement!
Le personnel de vente demande aussi un changement de cap au niveau du temps de travail:
- une réduction de la durée de travail avec la pleine compensation du salaire;
- des temps de présence plus courts au travail;
- moins de flexibilité au détriment des salarié-e-s!
Non à la scandaleuse baisse des rentes
Les délégué-e-s ont soutenu à l’unanimité le référendum contre la scandaleuse baisse des rentes. Le Parlement avait promis aux femmes une amélioration des rentes après la votation sur l’AVS, mais cette promesse n’a pas été tenue. C’est au contraire une baisse qui est prévue par la majorité bourgeoise du Parlement dans la réforme de la loi sur la prévoyance professionnelle! Et ce sont surtout les personnes à bas revenus qui sont concernées, notamment les femmes. C’est pourquoi les délégué-e-s Unia disent résolument NON à la baisse des rentes dans le deuxième pilier. Le personnel de vente doit aussi pouvoir vivre dignement à la retraite!
La grande grève des femmes de 2019 a mobilisé massivement les femmes. Elles ont manifesté par dizaines de milliers dans les rues. Mais trop peu de choses ont changé dans le monde du travail. C’est pourquoi les délégué-e-s Unia de la vente s’organisent avec leurs collègues dans leurs entreprises : des femmes fortes et des hommes solidaires luttent avec un syndicat fort pour de meilleures conditions de travail. Nous sommes prêtes pour la grève des femmes 2023!