Grève chez Progin SA à Bulle

Progin SA en grève

Face à la faillite imminente de leur entreprise, les salarié-e-s du constructeur métallique Progin SA à Bulle dans le canton de Fribourg se sont mis en grève lundi matin pour le paiement de leurs salaires. Ils ont levé leur mouvement mardi après-midi, à la suite de l’annonce de la faillite.

Les quelque 160 salarié-e-s de Progin SA ont été mis devant le fait accompli. Ils ont été informés seulement il y a une semaine de la faillite imminente de leur entreprise, alors que sa situation financière difficile était connue depuis des années. Aucun repreneur n’a été prêt à continuer l’activité dans les conditions actuelles. L’entreprise Sottas SA reprendra la moitié du personnel, les autres se retrouveront sans emploi.

Grève et blocage des stocks

Lundi 2 septembre à 6 heures 30 du matin, le personnel a décidé de se mettre en grève pour exiger le paiement des salaires impayés d’août et de différentes indemnités. Ils ont organisé des piquets jour et nuit devant l’entrée de l’entreprise pour empêcher toute sortie de matériel. Unia Fribourg a exigé que le commissaire à la faillite dépêché par le canton fasse le nécessaire pour que les salarié-e-s récupèrent leur dû.

Les salarié-e-s obtiennent en partie gain de cause

La situation s’est débloquée partiellement avec le versement d’indemnités relevant des assurances sociales, le commissaire à la faillite ayant accepté leur paiement.

Cependant, les montants relatifs aux heures supplémentaires, aux vacances et aux parts de 13e salaire seront vraisemblablement pris dans la masse globale de la faillite. Leur remboursement est donc hypothétique. En cas d’insolvabilité, les arriérés de salaire seront couverts par l’assurance.

Fin de la grève

La grève a pris fin mardi après-midi, après l’annonce de la direction de Progin SA de la mise en faillite de l’entreprise. Pour les salarié-e-s, c'est un immense gâchis. Ils paient pour les erreurs de leur direction.

Unia Fribourg déplore l’absence de dialogue avec les partenaires sociaux alors que la situation était connue depuis longtemps. Ce manque de communication a privé l’entreprise de pistes pour éviter une fermeture.