L'économie se porte bien et le chômage reste bas: les salarié-e-s doivent enfin voir quelque chose de la bonne conjoncture. Les employeurs se plaignent de la «pénurie de main-d'œuvre qualifiée», mais augmentent surtout les profits et les salaires des dirigeants. Il faut maintenant des améliorations pour tout le monde!
La situation financière de la population s'est détériorée. La hausse des prix des produits de consommation courante, l'augmentation des loyers et des primes d'assurance maladie ont coûté beaucoup de pouvoir d'achat. En 2024, les loyers et les primes d'assurance maladie augmenteront à nouveau fortement. A cela s'ajoute une augmentation de la TVA de 0,4 point de pourcentage. S'il n'y a pas d'augmentation de salaire, un couple avec deux enfants disposera de 3 000 francs de moins l'année prochaine.
Alors que les salarié-e-s voient leurs revenus fondre, et les entreprises profitent de la bonne conjoncture. Nombre d'entre elles ont augmenté leurs prix et leurs marges en raison de la bonne situation des ventes et des difficultés d’approvisionnement. Dans leurs derniers rapports trimestriels, les grandes entreprises suisses se montrent même parfois euphoriques. Et la tendance n’est pas démentie dans la construction et l’artisanat où les carnets de commande sont plein à craquer.
Pour ces raisons, le syndicat Unia réclame des augmentations significatives des salaires. Voici un tour d’horizon des revendications salariales des branches principales d’Unia:
Commerce de détail: (Coop, Migros, shops de stations-service): la compensation intégrale du renchérissement et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, une augmentation conséquente des salaires minimums, ainsi que des hausses de salaire réelles pour tout le monde.
Hôtellerie-restauration: l’adaptation des salaires réels au moins dans la même mesure que les salaires minimums ces deux dernières années, à savoir à hauteur de 6% au minimum.
Travail temporaire: le rattrapage complet du renchérissement et une augmentation réelle des salaires minimums de 200 à 250 francs.
Secteur principal de la construction: la compensation intégrale du renchérissement plus au moins 1% d’augmentation des salaires pour tous.
Artisanat du bâtiment: la compensation intégrale de l’augmentation du coût de la vie, plus 1% d’augmentation des salaires pour toutes et tous.
Horlogerie: l’inflation est automatiquement compensée grâce aux dispositions de la convention collective de travail, ce principe reste valable pour cette année.
Industrie des machines MEM: la compensation du renchérissement est garantie sur les salaires minimums. Les salaires réels sont négociés dans chaque entreprise par les commissions du personnel. Unia demande le rattrapage des pertes salariales des dernières années ainsi que la compensation intégrale du renchérissement et d’une part d’augmentation des salaires réels.
Industrie pharmaceutique et chimie: Unia se dirige vers une revendication salariale prenant en compte la compensation intégrale du renchérissement, la compensation des hausses d’assurance maladie et une augmentation des salaires réels, soit une augmentation autour des 5%.
Les augmentations de salaire ne tombent pas du ciel: il faut se mobiliser pour les obtenir! C’est pourquoi, avec l’Union syndicale suisse, Unia lance un appel à participer à la manifestation nationale pour les salaires le 16 septembre à Berne. Ensemble, donnons un signal fort pour une meilleure redistribution des revenus du travail!
Plus d'informations sur la manifestation du 16 septembre