Les ouvriers actifs sur l’avenue Pictet-de-Rochemont, un des axes principaux de la ville de Genève, stopperont le travail cet après-midi. La décision a été prise par l’inspection paritaire des entreprises, à la suite de l’intervention d’Unia.
Le syndicat se félicite d’avoir été entendu, après son intervention dénonçant des conditions de travail inhumaines sur ce chantier de revêtement où les ouvriers travaillent avec de l’asphalte chauffé à 170 degrés.
A Genève, une bonne soixantaine de chantiers a été visitée par Unia ces dernières semaines. Une trentaine de dénonciations ont été faites auprès des inspections du travail. Un communiqué d’Unia Genève dénonçait hier l’attitude des pouvoirs publics.
Ceux-ci, malgré un accord entre l’Etat de Genève, les associations professionnelles et les syndicats conclu en 2019 afin de ne pas faire subir de pénalités pour les retards de chantier liés aux mesures de protection de la santé du personnel, ont mis la pression pour que les travaux ne prennent pas de retard.
Fin juillet, Unia Vaud tirait la sonnette d’alarme après avoir sondé les ouvriers. Le syndicat avait dénoncé un manque d'eau sur les chantiers et l'absence de pause lors de fortes chaleurs. Il avait relevé que seuls 8% des chantiers avaient été stoppés dans le canton.
Là aussi, après l’intervention d’Unia, plusieurs chantiers s’étaient arrêtés en début d’après-midi pour éviter de travailler aux heures les plus chaudes. Ces exemples montrent qu’il vaut la peine de se battre et de dénoncer les abus !