Le syndicat Unia dénonce les infractions graves aux droits de participation et aux droits syndicaux des salariées de Weight Watchers (WW) dans le cadre du licenciement collectif de près de deux tiers des collaboratrices de la multinationale en Suisse, soit 110 postes de coaches et de guides.
Stratégie du fait accompli
Mandaté par la commission du personnel de l’entreprise et par le personnel, Unia constate que la multinationale étasunienne souhaite mener une restructuration brutale. Alors que l’entreprise refuse de communiquer ses plans réels aux salariées, notamment sur l’avenir des sites fermés, WW procède d’ores et déjà à des résiliations de contrats de bail. Cette stratégie du fait accompli est inacceptable.
Droits des salariées bafoués
Alors que WW voulait initialement donner un délai de consultation du personnel de dix jours, l’entreprise a mis neuf jours pour transmettre des informations et répondre très partiellement aux premières questions de la commission du personnel. A ce jour, WW n’a toujours pas mis à disposition de la commission du personnel les moyens minimums légalement exigibles pour mener à bien la consultation. L’entreprise ne fournit pas les informations nécessaires, ni n’organise de traductions, pas plus qu’elle ne reconnaît le travail de sa commission du personnel.
Prolongation du délai de consultation nécessaire
Unia exige de WW qu’elle permette une consultation du personnel conforme au droit et accepte enfin de se mettre à la table des discussions. Le syndicat demande que les autorités vaudoises convoquent les parties et appelle la clientèle de WW à se mobiliser pour faire respecter les droits des coachs et guides suisses de la multinationale