C’est ce qu’exigent Unia et l’Union syndicale suisse (USS) à leur conférence de presse. Vania Alleva, la présidente d’Unia, a bien résumé la situation: «les personnes qui ont travaillé durement au quotidien dans les entreprises, et rendu cette croissance possible, ne doivent pas repartir les mains vides. Suite à la crise financière comme après l’abandon du taux plancher du franc, beaucoup de gens ont dû accepter à contrecœur des restructurations, des réductions de l’horaire de travail ou encore des heures supplémentaires impayées.»
Des hausses sont possibles et nécessaires
Il n’est plus possible d’invoquer contre les hausses de salaire l’argument du renchérissement négatif, ou celui du franc fort. Une augmentation décente des rémunérations est à la fois supportable pour les entreprises, et absolument nécessaire aux salarié-e-s. Car en cas de blocage salarial, les employé-e-s et leurs familles subiraient de plein fouet la hausse des primes-maladie et l’accélération du renchérissement.
Premiers accords salariaux signés
Quelques accords salariaux ont déjà abouti, d’autres sont encore en discussion. Les résultats actuels, qui tournent autour de 1%, sont inférieurs aux revendications syndicales, mais meilleurs que ceux des années précédentes. Ils ont été possibles grâce à l’organisation syndicale des salarié-e-s et à la ténacité d’Unia.
Des hausses de +1,5 à 2,0% restent nécessaires
Les augmentations obtenues à ce jour ne compensent hélas pas suffisamment la hausse des primes-maladie et le retour du renchérissement. La reprise devra d’autant plus se faire sentir dans le portemonnaie des salarié-e-s, à l’issue des négociations en cours. Unia demande donc de prévoir, dans les discussions qui se poursuivent ou ne font que commencer, une augmentation de salaire moyenne de 1,5 à 2%.