Manifestement, GF abuse du prétexte du franc fort pour améliorer ses performances financières. Alors même que l’entreprise a annoncé une augmentation de ses bénéfices, passant à 21 millions au premier semestre 2015, elle décide d’imposer au minimum trois heures de travail hebdomadaire gratuit à son personnel.
Intimidations contre les représentant-e-s du personnel
Arguments et chiffres à l’appui, la commission du personnel a vainement tenté de s’opposer à ce projet. Foulant aux pieds les dispositions de la CCT de l’industrie des machines MEM, la direction a décidé d’imposer le travail gratuit jusqu’à la fin de l’année. En outre, les représentant-e-s du personnel ont fait l’objets d’intimidations. Ils ont dorénavant l’interdiction de prendre ouvertement position sur les décisions de leur management.
Instances nationales de l’industrie MEM saisies
Face à cette détérioration des relations entre l’entreprise et ses représentant-e-s du personnel, Unia s’est adressé aux instances nationales de la convention de l’industrie des machines MEM. Le syndicat exige l’abandon du travail gratuit et de toutes mesures de représailles à l’encontre de la commission du personnel.
Pour rappel, le géant suisse de la machine-outil Georg Fischer Machining Solutions (ex Agie Charmilles) appartient au groupe Georg Fischer et emploie près de 900 salariés-e-s sur les sites de Nidau, Luterbach, Losone, Meyrin et Langnau.